Propriétaire de BlaBlaCar : à qui appartient la célèbre plateforme de covoiturage ?

La SNCF ne détient aucune part dans BlaBlaCar, malgré une confusion persistante entretenue par l’achat, en 2015, de Ouibus par la plateforme de covoiturage. Derrière BlaBlaCar se trouvent des fondateurs français, Frédéric Mazzella, Francis Nappez et Nicolas Brusson, ainsi qu’un groupe d’investisseurs privés et institutionnels.

Le capital de la société reste majoritairement détenu par ses créateurs et des fonds d’investissement spécialisés dans la tech, comme Accel Partners, Index Ventures ou ISAI. Les utilisateurs, souvent persuadés d’un lien direct avec la SNCF, s’appuient en fait sur un service totalement indépendant du transporteur ferroviaire.

BlaBlaCar : une plateforme de covoiturage qui a transformé la mobilité en France

L’histoire de BlaBlaCar s’invite dans le quotidien des Français comme peu d’initiatives l’ont fait. Depuis 2006, la plateforme s’est donnée pour mission de rendre le covoiturage accessible à tous, en misant sur la simplicité d’usage et sur la confiance entre membres. Partager les frais, rencontrer de nouveaux compagnons de route, voyager plus malin : très vite, la recette trouve son public. Ce n’est pas le concept du covoiturage en lui-même qui surprend, mais la capacité de BlaBlaCar à le rendre fluide, rassurant et presque évident.

Au fil des années, la plateforme communautaire s’impose comme une référence du transport partagé en France. On croise aujourd’hui des millions d’utilisateurs, aussi bien côté conducteur que passager. Là où le train ou le car peinent à desservir certains territoires, BlaBlaCar crée le lien. La marque ne tarde pas à s’ancrer dans le langage courant : “prendre un BlaBlaCar” devient un acte banal, presque réflexe, et la start-up tricolore s’attaque rapidement à l’international.

L’aventure ne s’arrête pas aux frontières françaises. BlaBlaCar multiplie les ouvertures de marchés : Espagne, Allemagne, Russie, Inde… À chaque nouvelle implantation, la logique reste la même : mettre la technologie au service de la mobilité, en facilitant la rencontre entre ceux qui voyagent. Aujourd’hui, la plateforme revendique plusieurs dizaines de millions d’inscrits et des millions de trajets chaque mois. L’alchimie entre fiabilité, esprit communautaire et innovation a fait de BlaBlaCar bien plus qu’un simple site de réservation : c’est un acteur qui façonne une façon de voyager, plus partagée, plus humaine, et qui fait école dans le monde entier.

Qui sont les propriétaires de BlaBlaCar et comment fonctionne son modèle économique ?

À la tête de BlaBlaCar, on retrouve le trio fondateur formé par Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez. Ces entrepreneurs, installés à Paris, ont gardé une forte empreinte française alors même que la société s’est développée sur plusieurs continents. Mais l’actionnariat ne se limite pas à ce cercle rapproché : des salariés clés et surtout des investisseurs se partagent le capital. Parmi eux, on compte Accel Partners, Index Ventures ou ISAI, tous spécialistes de la tech et présents à différentes étapes de la croissance.

Le propriétaire de BlaBlaCar, ce n’est donc pas un visage unique, mais un ensemble d’actionnaires privés, où se mêlent investisseurs européens, américains et fondateurs historiques. Cette diversité actionnariale a permis à l’entreprise de financer sa croissance rapide tout en préservant son autonomie stratégique.

Côté revenus, la plateforme joue la carte de la transparence : chaque réservation de trajet donne lieu à une commission. Le principe est limpide : les conducteurs proposent un itinéraire, fixent un prix ; les passagers réservent en ligne, la plateforme sécurise la transaction. Pour renforcer la confiance, BlaBlaCar mise aussi sur des services complémentaires, comme la vérification d’identité ou l’assurance dédiée aux trajets.

Le volume fait la différence : avec des millions de voyageurs chaque mois et une présence dans plus de 20 pays, l’entreprise a su bâtir un modèle qui repose sur la massification et, depuis quelques années, sur la diversification (notamment avec le bus via BlaBlaBus). L’objectif affiché reste d’agréger une communauté fidèle autour de la mobilité partagée, en misant sur la force du collectif et la puissance technologique de sa plateforme.

BlaBlaCar et la SNCF : démêler le vrai du faux sur leur relation

Le bruit court depuis des années : la SNCF aurait mis la main sur BlaBlaCar. Cette idée reçue trouve sa source dans des annonces médiatiques et une alliance commerciale qui a semé le trouble. En 2018, SNCF et BlaBlaCar décident de rapprocher leurs offres pour simplifier la réservation de trajets multimodaux. Désormais, train et covoiturage sont accessibles sur une même interface, mais derrière la vitrine, rien n’a changé côté propriété. La société, elle, reste indépendante.

Il est vrai qu’au moment où BlaBlaCar rachète l’activité Ouibus à la SNCF, cette dernière prend temporairement une part minoritaire au capital. Mais pas de siège au conseil d’administration, pas de mainmise sur les orientations stratégiques. Cette étape n’a été qu’une transition, rapidement refermée, et la SNCF n’est plus actionnaire aujourd’hui.

Concrètement, la relation entre les deux entreprises se limite à des partenariats ciblés, dont l’objectif est d’élargir l’offre de mobilité et de faciliter la vie des voyageurs. Les collaborations prennent plusieurs formes, illustrées ci-dessous.

  • Partage de données sur les trajets proposés aux utilisateurs
  • Intégration technique des plateformes pour fluidifier la recherche et la réservation
  • Offres complémentaires, en particulier sur les itinéraires délaissés par le réseau ferré

Le marché du covoiturage en France demeure donc ouvert et dynamique, sans position dominante d’un acteur public. BlaBlaCar n’est ni une filiale ni une marque cachée de la SNCF. C’est un partenaire, aux ambitions internationales, dont l’indépendance est au cœur de la réussite.

Réseaux ferrés, routes secondaires ou autoroutes européennes : si BlaBlaCar trace sa propre trajectoire, c’est bien parce qu’elle n’appartient à personne d’autre qu’à sa communauté et à ceux qui ont cru, dès le départ, à la force du partage. Qui sait jusqu’où roulera encore la plateforme ?

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